Les différences entre l’humidité ascensionnelle et autres types d’humidité (condensation, infiltration…)

L’humidité dans un bâtiment peut vite devenir un cauchemar : taches disgracieuses, mauvaises odeurs, détérioration des matériaux et même problèmes de santé. Pourtant, toutes les formes d’humidité ne se valent pas, et bien identifier son origine est essentiel pour adopter la bonne solution. Trois causes principales reviennent souvent : l’humidité ascensionnelle, la condensation et l’infiltration. Voyons ensemble comment les différencier et surtout, comment s’en débarrasser efficacement.

L’humidité ascensionnelle : un problème structurel

L’humidité ascensionnelle est un fléau pour de nombreux bâtiments. Elle fragilise les structures, détériore les revêtements et crée un environnement propice aux moisissures. Contrairement aux infiltrations ou à la condensation, elle ne vient pas d’une fuite ou d’un excès d’humidité intérieure, mais d’un phénomène naturel : l’eau du sol remonte lentement à travers les murs par capillarité. Sans traitement efficace, les dégâts peuvent être considérables.

Définition et causes de l’humidité ascensionnelle

Capillarité et remontées d’eau du sol

Les matériaux de construction comme la brique, la pierre et le béton sont naturellement poreux. Ils agissent comme une éponge et absorbent l’eau présente dans le sol. C’est ce qu’on appelle le phénomène de capillarité. L’eau remonte lentement à travers les murs, entraînant avec elle des sels minéraux qui vont aggraver la détérioration des surfaces.

Absence ou défaillance de barrières d’étanchéité

Normalement, un bâtiment bien construit dispose d’une barrière d’étanchéité pour bloquer ces remontées capillaires. Mais avec le temps, cette protection peut s’user ou être inexistante dans les constructions anciennes. Résultat : l’humidité s’installe et progresse inexorablement.

 

Symptômes et conséquences des remontées capillaires

Comment reconnaître l’humidité ascensionnelle ?

Certains signes ne trompent pas :

  • Murs humides à la base, généralement jusqu’à un mètre de hauteur
  • Apparition de salpêtre, ces dépôts blanchâtres qui signalent la migration des sels minéraux
  • Cloques sur les peintures et enduits qui se détachent progressivement

Les risques pour la structure et la santé

Les remontées capillaires fragilisent les fondations et accélèrent la dégradation des murs. À long terme, cela peut même menacer l’intégrité du bâtiment. Mais ce n’est pas tout : l’humidité excessive favorise la prolifération de moisissures et d’acariens, nuisibles pour la santé des occupants, notamment pour les personnes souffrant d’allergies ou de problèmes respiratoires.

 

Solutions et traitements contre l’humidité ascensionnelle

Injection de résine hydrophobe

Une des solutions courantes consiste à injecter une résine hydrophobe dans la base des murs. Cette résine crée une barrière chimique qui empêche l’eau de remonter. Bien que relativement efficace, cette méthode nécessite des travaux lourds, et son efficacité peut varier selon les matériaux et la nature du sol.

Drainage périphérique et membrane d’étanchéité

Pour limiter l’accumulation d’eau autour des fondations, un drainage périphérique peut être installé. Il consiste à poser un drain qui évacue l’eau loin des murs du bâtiment. Dans certains cas, l’ajout d’une membrane d’étanchéité au pied des murs peut renforcer cette protection. Toutefois, ces travaux demandent un investissement important et ne sont pas toujours réalisables sur des maisons existantes.

L’Inverseur de Polarité Électromagnétique (IPE) et l’Inverseur de Polarité Géomagnétique (IPG) : les meilleures alternatives

Parmi les solutions innovantes et plus accessibles, l’IPE et l’IPG se démarquent. Ces dispositifs modifient le champ électromagnétique autour des murs, empêchant ainsi l’eau de remonter par capillarité.

Pourquoi ces solutions sont-elles avantageuses ?

  • Sans travaux lourds : pas besoin de casser les murs ni d’intervenir sur les fondations
  • Économiques : coût réduit par rapport aux injections de résine ou au drainage
  • Durables : empêchent efficacement l’humidité de remonter sans entretien particulier
  • Sans danger pour la santé : contrairement à certains traitements chimiques, ils n’émettent aucun produit nocif

L’IPE et l’IPG sont des solutions modernes qui allient efficacité et simplicité d’installation. Elles permettent d’éliminer l’humidité ascensionnelle sans les inconvénients des méthodes classiques.

 

L’humidité par condensation : un problème de ventilation

L’humidité par condensation est l’un des problèmes les plus courants dans les habitations. Elle se manifeste principalement en hiver, lorsque l’air chaud et humide de l’intérieur entre en contact avec des surfaces froides, comme les vitres ou les murs mal isolés. Contrairement à l’humidité ascensionnelle, qui vient du sol, la condensation résulte d’un manque de ventilation et d’une mauvaise régulation thermique. Ignorer ce problème peut entraîner l’apparition de moisissures, endommager les matériaux et nuire à la santé des occupants.

Définition et causes de l’humidité par condensation

Différence de température entre l’air intérieur et les surfaces froides
Lorsque l’air chaud chargé d’humidité entre en contact avec une surface froide, il se refroidit brusquement et libère l’eau qu’il contient sous forme de gouttelettes. C’est ce phénomène qui provoque la buée sur les vitres et l’apparition d’humidité sur les murs. Ce problème est particulièrement fréquent dans les logements mal isolés ou chauffés de manière inégale.

Mauvaise ventilation et production excessive de vapeur d’eau
Les activités quotidiennes comme la cuisine, la douche ou même la respiration dégagent beaucoup de vapeur d’eau. Si cette humidité n’est pas correctement évacuée, elle finit par se déposer sur les surfaces froides. Une ventilation insuffisante – due à l’absence d’aérations ou à une VMC défectueuse – aggrave encore le problème.

 

Symptômes et conséquences de la condensation

Présence de buée sur les vitres et moisissures sur les murs
Un des premiers signes visibles est l’accumulation de buée sur les fenêtres. À plus long terme, l’humidité favorise la prolifération de moisissures sur les murs et plafonds, notamment dans les coins et les endroits peu ventilés, comme les salles de bain et les chambres.

Dégradation des matériaux et risques pour la santé
L’humidité excessive abîme les revêtements muraux, décolle les peintures et fragilise les boiseries. Mais ce n’est pas tout : les moisissures libèrent des spores qui peuvent provoquer allergies, troubles respiratoires et irritations chez les personnes sensibles. Une mauvaise qualité de l’air intérieur peut donc avoir des conséquences sérieuses sur la santé.

 

Solutions et prévention contre l’humidité par condensation

Amélioration de la ventilation (VMC, aérations)
Pour éviter la condensation, il est essentiel d’assurer un renouvellement constant de l’air. Installer une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) permet d’extraire l’air vicié et de limiter l’accumulation d’humidité. À défaut, il est recommandé d’ouvrir les fenêtres au moins 10 minutes par jour, même en hiver, pour assainir l’air intérieur.

Régulation du chauffage et isolation thermique adaptée
Maintenir une température homogène dans le logement aide à éviter les surfaces froides propices à la condensation. Un chauffage trop faible ou irrégulier accentue le problème. De plus, une bonne isolation thermique des murs et fenêtres réduit les écarts de température et limite la formation de condensation.

En combinant une ventilation efficace et une isolation performante, il est possible d’éliminer durablement l’humidité par condensation et de préserver la qualité de l’air intérieur.

 

L’humidité par infiltration : un problème d’étanchéité

L’humidité par infiltration est un problème fréquent dans les bâtiments mal protégés contre les intempéries. Contrairement à l’humidité ascensionnelle qui provient du sol ou à la condensation due à un manque de ventilation, l’infiltration d’eau est causée par une défaillance de l’étanchéité des murs, toitures ou menuiseries. Lorsqu’elle n’est pas traitée à temps, elle peut causer de sérieux dégâts structurels et rendre un logement insalubre.

 

Définition et causes de l’humidité par infiltration

Eau pénétrant par des fissures, toitures, fenêtres ou façades poreuses
L’eau de pluie s’infiltre dans un bâtiment lorsqu’il présente des fissures, des joints abîmés ou des matériaux devenus trop poreux avec le temps. Les murs exposés aux intempéries sont particulièrement vulnérables si aucun traitement hydrofuge n’a été appliqué.

Pluies abondantes et défauts dans les joints ou les matériaux
Les épisodes de fortes précipitations aggravent les risques d’infiltration, surtout si les gouttières sont bouchées ou si la toiture présente des défauts. Une mauvaise conception ou un manque d’entretien des fenêtres et portes peut également favoriser l’entrée d’eau dans le logement.

 

Symptômes et conséquences de l’infiltration d’eau

Traces d’eau localisées, taches sur les plafonds et murs, détérioration des revêtements
Les premiers signes visibles d’une infiltration sont des taches d’humidité sur les plafonds et murs, souvent accompagnées de peinture qui s’écaille ou de papier peint qui se décolle. Parfois, l’eau peut même s’accumuler sous forme de flaques.

Risques de dégâts des eaux et affaiblissement des structures
L’eau qui s’infiltre dans un bâtiment peut fragiliser les fondations, détériorer l’isolation et provoquer des dommages coûteux. À long terme, cela peut entraîner des affaissements de plancher ou des effondrements si la structure est trop endommagée.

 

Solutions et prévention contre l’humidité par infiltration

Réparation des fissures et traitement hydrofuge des murs extérieurs
L’un des moyens les plus efficaces pour lutter contre l’infiltration est de reboucher toutes les fissures et d’appliquer un traitement hydrofuge sur les façades pour empêcher l’eau de pénétrer.

Vérification et entretien régulier des toitures et menuiseries
Un entretien fréquent des gouttières, toitures et menuiseries est essentiel pour éviter que l’eau ne s’accumule et ne s’infiltre dans les murs. Il est recommandé d’inspecter régulièrement son logement et d’intervenir dès les premiers signes d’humidité.

En adoptant ces solutions, il est possible de protéger efficacement son habitation contre les infiltrations d’eau et d’assurer une meilleure durabilité des matériaux.

 

Comparaison et diagnostic : comment identifier le type d’humidité ?

Lorsque l’humidité s’invite dans votre maison, il est essentiel de comprendre de quel type il s’agit pour traiter le problème de manière adéquate. Identifier correctement la source évite des traitements inefficaces et coûteux.

Tableau comparatif des causes, symptômes et solutions

TYPE D’HUMIDITÉ CAUSES PRINCIPALES SYMPTÔMES VISIBLES SOLUTIONS ADAPTÉES
HUMIDITÉ ASCENSIONNELLE Remontées capillaires depuis le sol Murs humides en bas, salpêtre, peinture cloquée Injection de résine, drainage, inverseur de polarité
HUMIDITÉ PAR CONDENSATION Manque de ventilation, écart de température Buée sur les vitres, moisissures sur les murs Amélioration de la ventilation, isolation
HUMIDITÉ PAR INFILTRATION Fissures, défauts d’étanchéité (toiture, fenêtres, murs) Taches d’eau, moisissures sur les murs Réparation des fissures, traitement hydrofuge

 

 

Importance d’un diagnostic professionnel pour éviter les erreurs

Même avec ces indicateurs, il peut être difficile de diagnostiquer correctement le type d’humidité. Faire appel à BFL FRANCE, spécialiste en traitement de l’humidité, permet d’obtenir un diagnostic précis et d’éviter des erreurs. Un professionnel saura déterminer la cause exacte et appliquer la solution la plus efficace pour éradiquer définitivement l’humidité dans votre logement.